lundi 1 avril 2013

Mémoires du passé (3)






Cependant, je reconnu une voix qui m’était très familière…
C’était ma mère, elle discutait avec le médecin. Je ne percevais pas très bien leur conversation, mais le seul fait de savoir qu’elle était la me réconfortait. Après ce que j’avais fais, je me demande si elle arrivera a me pardonner un jour. Je me rendormie sous l’effet des médicaments. A mon réveil, je vis mon frère Stéphane endormi dans le fauteuil de ma chambre. Il était resté là toute la nuit à veiller sur moi. Mes yeux se remplirent de larmes.
Quelqu’un frappa à la porte. Je répondis d’une voix très faible :
-Oui… entrez. C’était mes parents. Ma mère se précipita vers moi pour me prendre dans ses bras. Tout ce que je puis dire c’était « pardonne moi ».
-Mon bébé, tu es et tu resteras ma fille quoi qu’il arrive. On fait tous des erreurs, je n’ai rien à te pardonner. Je suis désolée pour ton bébé... Dit elle entre deux sanglots.
Cette nouvelle m'était indifferente. Je ne voulais pas de cet enfant de toutes façons. Revoir le visage d'un être si innocent tous les jours, et lui en vouloir pour les fautes de son père? Rien que d'y penser, cela me semblais être une torture.
Mon père quand à lui ne disait rien. Il devait sans doute m’en vouloir à mort et je le comprenais. Les liens qui nous liaient tous les deux étaient plus forts que tout. On passait énormément de temps ensemble. Il était mon confident et mon meilleur amis. J’espérais sincèrement du fond du cœur qu’il arrivera à me pardonner un jour.
Maman m’annonça par la suite que je devais rester deux jours supplémentaires à l’hôpital avant de pouvoir rentrer à la maison. Cela m’était bien égal car je n’avais plus goût rien.
Les jours qui suivirent étaient moroses. Ma sortie de l’hôpital se fit sans encombre. On n’avait engagé aucune poursuite contre Kévin, parce que malgré ce qu’il m’avait fait je n’arrivait pas à lui en vouloir. Septembre approchait et c’était bientôt la rentrée des classes. Certains revenaient de le leurs vacances à la mer et d’autres étaient restés à paris faute de moyens. Ce soir là, quand mon père entra dans la salle à manger, avant même de s’asseoir, il annonça :
-Nous allons déménager !
Vous n’imaginez pas quelle fut la stupeur de ma mère, qui elle non plus ne s’attendait pas à cette nouvelle. Moi par contre, cela m’était bien égal. Je commençais à avoir l’habitude. En effet mon père voyageait beaucoup à cause de son travail et pour des durées indéterminées ; raison pour laquelle quand il partait, on était obligés de le suivre. Car disait-il :  « ma famille c’est ma force, quand vous n’êtes pas à mes côtés je me sens vulnérable ». Pour le moment, on ne sait pas exactement où on ira, mais d’ici un mois ou deux, notre départ sera effectif. J’allais laisser derrière moi six années de ma vie, mes amis, mon cauchemard avec Kévin. Pour moi, cela signifiait un nouveau départ. Une nouvelle page de ma vie se tournait et c’était à moi d’écrire mon histoire.

(La destination de la famille Kouassi ? Des idées sur ce qui attends Jaz dans ce nouveau pays ?)

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